dimanche 26 décembre 2010

C'est la fin...du début!





Ouf ! Je suis rentré !

Qui l’eu cru ?! J’ai survécu à l’axe routier le plus dangereux du monde, aux motos, au choléra, au palu, aux bandits et autres coupeurs de routes, bref, à croire que vous vous débarrasserez pas de moi aussi facilement !

La dernière semaine a été assez sportive, surtout en terme de lever de coude. La soirée de départ se passait chez Rostand, dans le Kwatt’ (le quartier), une vrai fete de dingue ! Avec de la bouffe trop bonne (préparée par la mater),

Danse et bières au programme !

Lendemain au Kwatt'...


Je suis aussi allé dire au revoir à mes potes de « la brique », le quartier musulman ou on mange des brochettes à 50F (7 cts d’€, ça va) avec des beignets, et ou on boit le meilleur jus du Cameroun, un cocktail de fruit, broyés avec de la glace. DE LA BALLE.

La dernière semaine ça voulait aussi dire le dernier Hash, même si j’ai marché cette fois (avec mon genoux en vrac), même si on n’était pas beaucoup (9), je l’aurai fait ! Et pour fêter le fait d’être ensemble ce soir, quoi de mieux que de finir dans le premier bar venu, il faut bien fêter la fin de l’année dignement non ?

Tout ça se passait dans une ambiance relativement « noël », je dis relativement parce qu’à mon avis il faisait bien trop chaud pour une vraie ambiance de noël (sérieux depuis quand les rennes distribuent des cadeaux par 30° ?!). Mais au Cameroun c’est normal, alors pour l’occasion tous les vendeurs de rue se transforment en sapin de Noël, ils vendent bonnets rouges, boules, guirlandes et sapins. Je vous jure que ça fait bizarre !

Enfin ça a été le retour, j’ai ressorti mon pull, mon turban qui a fait office d’écharpe, mon bonnet rasta, j’ai dit au revoir à ma pote Cindy,

et sans vraiment m’en rendre compte je me retrouvais à l’embarquement.

Une nuit courte, un avion annulé (Zurich Paris), je me retrouve dans le train, sous la neige, pour finir mon voyage en traversant la suisse (le bonnet rasta c’est pas leur truc on dirait, aux Suisses). J’ai halluciné ! Pas une seule horloge dans leurs gares…les Suisses naissent avec des montre au poignet on dirait.

Voilà comment après toutes ces aventures, ces découvertes, je me retrouve en famille, presque sain et sauf (il reste quelques détails de santé à régler), en famille, avec un petit bout d’Afrique au fond du cœur.

A suivre… Prochain épisode : Valencia !

lundi 13 décembre 2010

la finale de la coupe du Cameroun!

Le 31 Octobre 2010 nous avons eu la chance d'assister à la finale de la Coupe du Cameroun, un moment fort dans la vie de ce pays! Le stade de Yaoundé était bien remplis! (un peu flippant d'ailleurs quand tu te demandes si la structure est prévue pour autant de personnes...)

(les gens en jaune en bas c'est l'équipe MTN, qui sponsorise les différents championnats dans pratiquement toute l'Afrique, il étaient d'ailleurs sponsors lors de la coupe du monde)
Tout d'abord il faut savoir que les demi finales du championnat s'étaient déroulées 5 mois plus tôt, mais la rude tache de décider d'une date mettant d'accord le gouvernement (le président de la république se doit d'etre présent) et la Fecafoot (Fédération Camerounaise de Football) a permit de faire durer le suspens jusqu'à la date fatidique du 29 Octobre! (le jour de la finale a été annoncé deux jours à l'avance) D'ailleurs le président n'a pas assisté à la cérémonie...amusant non?

C'est dommage car il était à l'honneur avec jusqu'à trois portraits de lui au plus fort de la cérémonie, et un lâcher de pigeons (pas des colombes, non non, des pigeons tout maigres) en son honneur.

Ceci dit la cérémonie d'ouverture s'est très bien déroulée et était bien organisée!

Assez de Blabla, place au foot! Un très bon match, Fovou je-sais-plus-quelle-ville contre une équipe de Douala. Je supportais Fovou et ça tombe bien, parce que c'est eux qui ont gagné! 2-1. Leur gardien a fait un très beau match et c'est eux qui ont montré le plus de hargne, normal donc.

Le Hash!

Non, ne vous en faites pas, ce n'est pas de la drogue!
Le Hash c'est une association sportive internationale qui permet d'aller se dégourdir les gambettes. Le principe est simple, chaque semaine quelqu'un "trace" le chemin avec des petits bouts de papier. Tout le monde se retrouve au rendez vous (15h30 le Samedi devant le Hilton), on rejoint le point de départ avec les voitures de ceux qui en ont et "ON-ON!" c'est parti pour environ 1h de footing ou de marche, selon les envies de chacun à travers la campagne (touffue) qui entoure Yaoundé.


Les règles sont assez simple, et réexpliquées à chaque fois :
- un petit tas de papier : "tu es sur la bonne voie! continue!"
- un rond : "check", il faut chercher sur les différents chemins lequel est le bon
- si au bout de deux petits tas de papier après le check tu tombes sur une croix, c'est pas le bon chemin, si tu trouves trois tas de papier d'affilé, continue!

Le départ :


Ces règles sont assez sympas car elles permettent aux plus courageux d'aller chercher le bon chemin et aux plus fatigués de se reposer avant qu'on leur indique le chemin à suivre. Et ça permet surtout de courir groupés et de ne perdre personne en route, enfin...dans la plupart des cas...


Le Hash se finit autour d'une bière, à faire quelques étirements, il parait que la bière est un des principes fondateurs de l'association...c'est pas beau ça?!

Et surtout le Hash se déroule avec un groupe bien soudé et toujours très sympathique! (surtout après la bière) Ici la fine fleur du Hash, de droite à gauche : Marie, Nadège et Vanessa (les deux autres c'est des imposteurs qui l'ont fait qu'une fois, juste pour etre sur la photo).


Selon la personne qui a tracé le Hash peut se montrer bien physique (les colines de Yaoundé sont parfois bien raides!), voire carrément acrobatique! (passage sur des troncs ou des planches au dessus des rivières, descentes glissantes qui se finissent sur un beau fossé, descentes vertigineuses, santier longeant un à pic...), et permet de découvrir les alentours de Yaoundé.

Ici c'est des palmiers coupés pour en extraire le vin de palme (qu'on goutera au passage!)



et les "banlieues" de Yaoundé, derrière le mont Fébé :

Ou simplement les sous-bois (ou sous brousse, parce que c'est dense comme végétation quand meme!) :

mercredi 8 décembre 2010

Epilogue : un peu de faune et de flore

Une des vaches de Nasser, et son petit, qui faisaient trempette :

Notre pote le singe du zoo de Garoua qui faisait mumuse avec sa copine l'antilope (c'est-y pas mignon?!) :

Le fruit du Foléré, une fois séché et bouilli dans l'eau ça fait une boisson très rafraichissante et aussi rouge que le bon pinard de nos provinces :

L'acacia, l'arbre préféré des girafes, Attention épines! (enfin des trucs de 4 cm de long, plus des épées que des épines!), une mousse très rouge recouvre leurs troncs, la couleur ne ressort meme pas très bien sur cette photo :

Une des chèvres du chef d'Oudjila :

Les pieds d'éléphants (c'est le nom de la plante), il parait qu'il faut pas toucher, ça gratte, juste pour le plaisir des yeux alors :

Un caméléon! Le seul que j'aie vu de mon séjour :

Du coton, ils en cultivent beaucoup dans le nord, on a vu des tisserands aussi à Rhumsiki. Filer le coton à la main demande vraiment de la patience et de la technique! :

L'âne est très utilisé dans le nord, on leur lie les pattes avant pour les empêcher de galoper :

Un cochon! :

Le début de notre ballade à Rhumsiki :

Du sésame :

Les fruits du Jujubier, c'est bon mais tout petit et avec un gros noyau, et il faut éviter les épines! :

Je me rappelle plus comment s'appelle ce fruit, il est joli mais pas comestible. En fait il sert à préparer un médicament pour soigner les yeux des poussins :

Il y a beaucoup de poules dans le Nord Cameroun, celle-ci a voyagé avec nous à l'intérieur du van, une poule de luxe! puisque les autres voyageaient attachées par les pattes à l'extérieur! :

Des fleurs violettes :

Un lézard à Garoua, les lézards d'ici sont bien plus imposants que les notres (celui-ci devait mesurer 25 cm de long) :

lundi 6 décembre 2010

Chapitre 9 : Une belle conclusion pour un beau voyage!

Après une courte journée de pause (le temps de se remettre de la soirée de la veille, prendre un bon petit déj' et retourner à Ngaoundéré, on retrouve Adama et Nasser toujours aussi souriant et accueillants!


Cette fois Nasser nous amène voir les chutes! et pas n'importe comment...en moto! (content le Robin). On est donc partis pour une bonne heure de moto à travers les pistes, sous mon insistance Nasser me laisse un peu conduire jusqu'au premier obstacle...une rivière...bénin non? On fait passer les motos en pirogue...faciiile!


Nasser s'arrête ensuite pour faire un peu de business (il achète des sacs de maïs dans les villages et les revends en ville), on traverse un autre pont avant d'arriver aux chutes.


L'endroit est paisible, les chutes impressionnantes!


On sautille un peu, on fait quelques photos avant d'aller voir....les crocos!
Sur la moto avec Nasser on discute d'un tas de choses, de nos parents, de ses affaires, de la vie en France, comparée à la vie au Cameroun...
On arrive enfin chez les crocos...mais le comité d'accueil n'est pas celui qu'on attendait, il n'y a qu'un chasseur qui protège les boeufs, et il n'a pas vu un croco de la journée. Au final on est pas déçu, je préfère ne pas avoir vu le croco plutôt que de le voir se faire abattre!
C'est sur le retour que je ferai ma plus belle connerie du séjour, Nasser m'a laissé conduire sa moto et je trouve le moyen de tomber...heureusement ni Nasser ni sa moto ne se sont faits mal et je m'en sors avec un gros bleu et une grosse égratignure (et une bonne semaine à marcher comme un pingouin).
Sur le retour le programme est un peu bouleversé, on va acheter du désinfectant et quelques produits dans le genre en rentrant chez Nasser. Adama nous a préparé un repas excellant (couscous de maïs et poulet) et les deux nous ont préparé une superbe surprise, des boubous africains!


Après toutes ces émotions les au revoir sont difficiles! mais le temps presse! le train va partir!
On salue une centaine de fois Adama et Nasser qui nous accompagne jusqu'au train.
Le retour sera plus rapide que l'aller, seulement 3h de retard! Et plus calme aussi...Avec la fatigue et ma jambe estropiée.

Voilà la fin de nos folles aventures dans le nord du Cameroun! On revient avec des images plein la tête et des souvenirs pleins les sacs, mais surtout avec le coeur plein de toute la chaleur et l'amitié que nous a apporté ce voyage...l'hospitalité africaine n'est définitivement pas un mythe.