vendredi 5 novembre 2010

Un voyage en bus









J’ai déjà parlé ici du transport en taxi, mais les longs voyages en bus possèdent également leur part de…découverte et …d’amusements.


Aucun des bus du Cameroun ne part à heure fixe. Ça ne veut pas dire qu’ils partent en retard, ça veut dire qu’il n’y a pas d’heure de départ, le bus part quand il est plein. L’heure de départ est donc la première des nombreuses incertitudes du voyage.


Ensuite il y a deux types de bus, les minibus et les bus. Tout européen qui se respecte imagine le minibus plein de bananes sur le toit, il a raison. Les toits des minibus sont toujours surchargés des provisions que les voyageurs transportent, et quand il reste de la place…de bananes ! Ce qui est plus difficile à concevoir pour nous est le nombre de personnes qui peuvent entrer dans ces bus. Puisque le bus part quand il est plein, les derniers n’hésitent pas à s’entasser plutôt que d’attendre le prochain départ. Dans les grands bus on a quand même plus d’espace. Disons que les places sont respectées (même si il y a toujours des gens dans l’allée centrale). Ce qui est rigolo dans les grands bus, ce sont les vendeurs !


Tout au long du trajet, un ou plusieurs charlatans sont là pour te vendre tous les trucs de la terre, enfin surtout de la bouffe et des médicaments traditionnels (des poudres et des lotions à l’odeur aussi bizarre que la couleur). Mais il faut dire que ces gens ont la tchatche ! Capables de parler jusqu’à 3h d’affilé sans s’arrêter ! Et un certain art de la vente. J’ai entendu toutes les techniques commerciales, et j’en ai découvert pas mal en les écoutant. Et ils maîtrisent à la perfection toutes les méthodes de promotion du monde pour casser discrètement les prix de leur produit le plus miraculeux du monde. Les médicaments soignent tout, bien sur, et le vendeur n’hésitent pas à vanter leur efficacité contre les hémorroïdes, déficiences sexuelles (en utilisant d’habiles métaphores pour comparer l’acte à un match de foot par exemple) et autres problèmes gastriques.


Les autres vendeurs sont ceux qui attendent au bord de la route, au péage. Il sont toute une armée (au moins !) à crier « l’eau, l’eau, l’eau ! », « papayes, papayes, papayes ! », « arachides, arachides ! », « qui veut du soya ? 500 le soya ! »...Il y a de quoi se faire un vrai festin à chaque péage ! En effet la nature est riche au Cameroun, et tout le monde s’arrête au péage. Ceux qui sont à coté des fenêtres sont alors mis à contribution pour passer les commandes, faire passer l’argent, récupérer les denrées. C’est quand même impressionnant de voir tous ces gens vivre le long de la route, marcher entre les voitures…
Tout au long de la route, sans arrêt, on voit des gens qui marchent ; et quand on y pense c’est assez fou ! On ne sait pas ou vont ces gens, ce sont des enfants qui rentrent de l’école, des personnes qui portent un ballot sur la tête…Ce qu’on voit tout au long de la route également, et malheureusement, ce sont les plastiques. La sensibilisation à l’environnement n’est pas la même au Cameroun, et une foi les denrées achetées au péage finies, les plastiques sont jetés à la fenêtre (heureusement des association travaillent pour sensibiliser tout le monde à ce genre de pollution !).
Enfin l’arrivée est toujours la bienvenue, parfois après 7h de bus ! Juste le temps de se faire sauter dessus par quelques taxis hors de prix (3€ la course !), d’en trouver un pas trop cher. Et de rentrer chez soi.

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