La ville de Yaoundé fonctionne par quartiers. Il y a donc la grande route, goudronnée, qui les relie, et puis il y a les routes annexes, des pistes.
Sur la grande route circulent les taxis, voitures jaunes, classique. Quand tu attends au bord de la route le taxi ralenti (il ne s’arrête pas, il ralenti) et klaxonne pour te faire savoir qu’il lui reste de la place. En effet ce n’est pas toujours évident à voir puisque les taxis prennent jusqu’à 6 passagers (2 devant, 4 derrière). Une fois que tu lui as dit ta destination (et éventuellement ton prix), le taxi re-klaxonne pour te faire savoir qu’il s’arrête, ou redémarre. Ces taxis font des allers retours sur les grands axes, pour les quartiers il y a les moto-taxis (c’est là que ça devient intéressant). A chaque carrefour avec la grande route une dizaine de motos taxis attendent, ils peuvent prendre jusqu’à 3 passagers (normal non ?) et divers bagages, par exemple d’autres motos. J’en aurais bien acheté une mais je risque de ne pas faire plus de 100m avant de me faire couper en deux par le premier chauffard venu…la conduite est un peu hasardeuse dans ce pays.
Sinon il y a ce que l’on appelle les clandos, taxis clandestins, donc pas jaunes, et sans licence, situé, détail amusant, devant le commissariat, avec un mec qui crie la destination de la prochaine voiture qui part.
Yaoundé est une ville ROUGE. Comme je l’ai dit, la plupart des quartiers ne sont pas goudronnés, et le rouge (très rouge) de la terre contraste avec tous les arbres que l’on peut trouver. En réalité, à l’exception du centre ville, il y a des arbres partout. Dimanche nous sommes allés nous promener en « ville » avec Paul ( Paul Zambo, mon hôte, ingénieur et président de différentes associations ainsi que d’un parti politique) qui nous a montré entre autres des champs de patate, patate douce, haricots, manioc, laitues, arachides, ainsi que des cacaotiers, palmiers, bananiers, goyaviers, papayers, cannes à sucre, avocatiers, manguiers…Quand je vous dit que cette ville déchire !
Une autre particularité de Yaoundé, qui ne m’est pas désagréable d’ailleurs, est qu’on peut manger de tout, partout, tout le temps. Certains marchands promènent leur brouette (ananas, goyave, beignets, yaourt…) quand d’autres ont un petit stand (souvent des call-box, c'est-à-dire qu’ils vendent du crédit pour recharger son portable) voir un sac avec trois tomates qui se courent après. Là on peut trouver des brochettes de viande, des poissons, des fruits, frais ou braisés, des friandises…à titre indicatif les 5 bananes valent 15cts d’euros, le sachet d’ananas aussi, les beignets valent 5 cts, le coca 50 cts (la bière de 60cl entre 1€ et 1€50 pour ceux qui se demandent).