la vie de famille

Voilà un mois et demi que je suis au Cameroun et, entre le boulot, les sorties, les découvertes, je me sens en famille chez les Zambo, ma famille Camerounaise.

Il y a Paul, dont j'ai déjà parlé dans ce blog. Toujours là quand il faut, toujours occupé, toujours attentitf.

Judith, sa femme, qui tient un salon de coiffure pas très loin, une experte de la négociation sur les marchés, qui s'occupe très (trop?) bien de moi. Toujours prête à m'expliquer les petits trucs camerounais, comment ça se passe au village ou sur les marchés. Il faut dire qu'ici la négociation est un art, et Judith est la reine de la négociation!


et puis il y a les deux filles Zambo, Marina, 15 ans et Sandra aui vient d'avoir 13 ans (c'est elle sur la photo).



ces deux là sont les expertes du congossa (le potinage quoi), dont elles font tout un art. Pour elles la discipline relève plus du théâtre, voire du Show! Que de la simple discution. On s'entend vraiment bien avec ces deux là, qui m'apprennent les jeux, les danses, les habitudes et bien sur les feuilletons des jeunes au Cameroun.
La vie de famille s'installe donc avec les petits trajets quotidiens, ici la rue par laquelle je passe pour rejoindre la piste,


les repas entre collègues dans les restos autour du centre, il faut compter entre 75cts et 1€50 le plat, 50cts la boisson, pas de quoi ruiner un homme, et puis pas dans n'importe quel cadre, il faut le dire,


les tâches du quotidien, comme la lessive, à la main bien sur,





les amis, surtout les Amos, la famille qui accueillait les stagiaires quand ils ne venaient qu'un à un, des gens gentils au possibles, et une maison pleine d'enfants!



Et les activités, le foot entre autre, qui n'a rien à voir avec le foot de chez nous. Je suis sorti du dernier match en ayant (au sens propre!) mordu la poussière! Mais j'aurai appris une chose, il faut faire trés atention quand in est seul avec le ballon, devant les cages...

Bref! c'est un aspect un peu inatendu de mo, voyage au Cameroun, mais qui est d'autant plus agréable qu'il me rappel parfois les moments passé en famille ou avec les amis en france!
je pense bien à vous.
robin

Etok

Il y a une semaine Placide m’a emmené dans son village, pour me faire découvrir la VRAIE vie dans un village Camerounais. Nous sommes donc partis vendredi soir, direction : Etok !
On fait donc quelques emplettes, pour amener des denrées qui ne se trouvent pas, ou difficilement au village (poisson, huile, savon, pain) puis direction la gare routière. Placide m’a dit qu’on y trouverait une voiture… bon. En réalité la gare routière n’abrite aucun bus, comme mon esprit d’européen l’avait imaginé, mais plein de voitures privées (qui payent 500F CFQ ou environ 0,75€ pour entrer dans la gare routière) qui partent en direction des villages. Nous nous sommes donc retrouvés à 9, oui 9 ! Dans la voiture, et c’est parti pour 1h30 de route assez folkloriques.

L’arrivée au village était tout ce qu’attend un européen d’une arivée dans un village, avec les enfant qui me sautent dessus, les parents qui me serrent dans leurs bras (assez étonnés, ils ne s’attendaient ni à voir leur fils, ni à voir un blanc chez eux !) et la soirée s’est passée à discuter en mangeant des arachides (cacahuètes pour les incultes) décortiquées et grillées sur place, ainsi que du « zom », que j’aurais bien du mal à décrire. Dès que j'ai sorti l'appareil photo bien sur ça a été la ruée!

Le lendemain lever 6h pour aller en brousse ! On dit la brousse mais en réalité leur village est entouré de trois types de végétation, la brousse, la forêt équatoriale quoi, avec de trés grands arbres, tréééééés grands!

La savane, ou la végétation est plus basse, c'est là au'on peut voir beaucoup d'animaux

et puis les champs cultivés

C’est aimé, le cousin de Placide qui nous a guidé pendant une demi heure pour arriver à ses palmiers, dont il extrait le vin de palme. Il fait donc tous les jours, matin et soir, un aller retour d‘une heure pour recueillir entre 5 et 10 litres de vin par voyage. Mais qu’est-ce que c’est bon ! Le vin de palme que l’on boit d’habitude est le mélange de plusieurs arbres, ici nous avons gardé le meilleur pour le déguster à midi.

Ensuite nous sommes allé voir les champs, d’arachide,

les oignons,

qui sont cultivés dans la meilleure terre du champ, par petites mottes, on a cueilli le manioc,

et on a vu…un pistachier…alors en fait ça ressemble à ça,

de la taille d’un melon et ce que nous consommons ce sont ses graines.
On s’est aussi arrêtés prendre des vers blancs, qui habitent dans les anciens palmiers qui ont servi à faire du vin, pour les attraper on découpe le tronc à la machette.

le retour fut pépère, entre les arbres et par dessus les petites rivières.

Après touts ces efforts c’était l’heure de manger, manioc , vers blancs et poisson au menu, accompagné du vin de palme, que des trucs frais quoi !

dans l'après midi on est allé voir les champs de cacao, contrairement à ce qu'on pourrait croire le cacao n'a pas du tout le gout de chocolat (eh non!), on casse la coque et on suce les graines. Pour en arriver au chocolat il faut faire sécher les graines et les broyer, cette opération n'a pas lieu au Cameroun.

on a aussi cueilli des pamplemousses, énormes!, des mandarines, des oranges, des clémentines, des prunes (enfin c'est pas les memes aue chez nous, rien à voir, on les mange le plus souvent grilées avec une banane, grillée aussi). J'ai vu un bébé ananas.

puis ça a été l'heure du départ, après quelques photos bien sur! Au retour on était moins dans la voiture (heureusement!) mais chargés comme des boeufs de fruits et de légumes! c'est impressionnant tout ce qui pousse dans le village, et surtout en quelles quantités!